Assurance de prêt immobilier : 50% ou 100% ?

Un prêt immobilier ne sera jamais accordé ; même si la situation financière est stable ; sans la souscription de l’assurance emprunteur. A quoi sert cette assurance et quelle quotité faut-il choisir en fonction de sa situation ?

Qu’est-ce que l’assurance emprunteur dans un crédit immobilier ?

Que ce soit 80 000, 150 000 ou 500 000 euros, une banque ne prendra jamais de risque, quand elle accorde un prêt immobilier. Si les comptes, les ressources, les charges, le taux d’endettement vont faire l’objet d’un examen méthodique et scrupuleux, la banque ne prendra pas cela pour argent comptant. Personne ne peut prédire l’avenir et même une personne en CDI, avec des revenus conséquents, peut, suite à un accident de la vie se retrouver dans l’incapacité de rembourser ses traites. Comment la banque pourrait alors revoir son argent ?

Pour parer à cette éventualité, chaque demandeur se voit contraint de souscrire ce que l’on appelle une assurance emprunteur, soit auprès de la banque elle-même soit auprès d’un cabinet d’assurance extérieur. Cette assurance doit faire l’objet d’un choix scrupuleux, car elle joue un rôle prépondérant dans le montant global du remboursement. Le montant des mensualités varie selon les cabinets (ou l’offre de l’assurance groupe de la banque), mais aussi en fonction de l’état de santé du demandeur, son âge et d’autres critères comme son métier ou encore les activités physiques pratiquées. Quel que soit l’organisme choisi, le demandeur entendra parler de quotité. De quoi s’agit-il ?

Assurance emprunteur à 50 ou 100% : qu’est-ce que cela implique ?

La quotité représente la répartition de la couverture qui est garantie par la banque ou le cabinet d’assurance sur l’emprunteur. Une personne qui emprunte seule n’aura pas de choix à faire, la quotité sera forcément de 100%. Cela signifie que si elle emprunte 100 000 euros, elle sera couverte pour l’intégralité de cette somme. Par contre, quand il y a plusieurs emprunteurs (mariage, PACS…), il faudra que les parties présentes réfléchissent à la quotité. Il pourrait sembler logique que l’on opte pour une quotité de 50% chacun. Mais dans le cas d’un problème de remboursement de la part de l’autre emprunteur, d’un accident de la vie, ou même selon les ressources de chacun, ce choix n’est pas forcément judicieux.

De même, si l’une ou l’autre personne qui va signer le prêt a des soucis de santé, il est préférable que ce soit elle qui bénéficie de la meilleure couverture. Un assureur conseillera toujours d’assurer à 100% chaque souscripteur (ce que l’on appelle alors une quotité à 200%). En cas de décès, par exemple, le conjoint restant n’aura rien à payer, c’est l’assurance qui prendra tout en charge. Par contre, il est évident qu’une telle solution, si elle apporte un niveau de couverture optimale a un impact sur le prix des mensualités. S’il est avisé de suivre les conseils de l’assureur ou de la banque, il faut prendre le temps de mesurer les conséquences de chaque décision. Il est tout à fait possible, même quand il y a deux souscripteurs, de mettre 100% de garantie sur une personne et 0% sur la deuxième.

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